Le salut

Salut en seiza
Salut en seiza

Le salut dans un budō est l’une des pierres angulaires de la discipline. Partie intégrante de l’étiquette dans un dojo, il est souvent mal compris.

Voici quelques clés pour comprendre le sens et l’intérêt du salut

Dans l’esprit asiatique, qu’il soit japonais, chinois ou autre, le salut reste un geste important de la vie quotidienne. Tout d'abord, il a bien entendu comme chez nous, un rôle social de reconnaissance et de présentation. Mais il reflète également la position sociale de celui qui salue et de celui qui est salué, afin de respecter les conventions de la hiérarchie. Cette hiérarchie est très importante en Asie et particulièrement au Japon. Enfin, c’est tout simplement un acte de courtoisie. Dans le cadre d’un budo, le salut est très marqué, et ce, à de nombreuses occasions. On débute et on achève le cours par un salut. Le salut intervient également à la fin de chaque explication ou démonstration du professeur. Il se fait également lorsque deux partenaires débutent et finissent leur travail ensemble. Tous ces saluts ont un sens qui lui vient des origines des arts martiaux.

 

Les arts martiaux étaient au départ des arts de la guerre, pratiqués par des guerriers capables de tuer n’importe qui sur ordre ou pour la moindre contrariété. Mais pour faire une armée, il fallait organiser des troupes d’hommes aux ego souvent incompatibles entre eux. Pour éviter la tuerie à l’intérieur même de l’armée et arriver à la discipliner, des règles ont été créées pour calmer les ardeurs et insister sur le principe de respect de la hiérarchie. De l’ensemble des règles de bonne conduite permettant des relations non agressives entre personnes du même clan, est née l’étiquette.

 

On retrouve naturellement cette étiquette dans les dojos. Les règles de conduite qui composent l’étiquette commencent par le salut. Mais le sens ici a changé par rapport aux origines. Les pratiquants étudient un budo, c'est-à-dire une voie de développement personnel, autant spirituel que physique. Pour avancer dans cette voie, il a fallu que quelqu’un la trace (le Senseï), qu’un autre la transmette (le professeur) et qu’un autre encore vienne transpirer avec soi pour découvrir la technique. Le salut est alors et avant tout un remerciement à chacun d'entres eux.